T10-prolongement-concertation préalable

La concertation préalable sur le prolongement du T10 aura lieu du 27 février au 24 avril 2023 :
https://tram-t10-prolongement.iledefrance-mobilites.fr/
L’AUT de Clamart et des communes voisines s’impliquera pleinement dans cette concertation, sur la base d’une amélioration des transports en commun pour le plus grand nombre d’usagers, et en lien avec la FNAUT/Ile-de-France.

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Raccourcissement de la ligne de bus 191 : avis de l’AUT sur le projet d’aménagement de l’avenue Jean-Baptiste Clément

Avis sur le projet d’aménagement de l’avenue Jean-Baptiste Clément

13 janvier 2023

L’AUT de Clamart a pris connaissance du projet d’aménagement de l’avenue Jean-Baptiste Clément figurant sur le site Internet de Vallée Sud Grand Paris (VSGP) et de la consultation prenant fin le 15 janvier 2023.

Tout d’abord, il est regrettable que toute personne intéressée par ce projet ne puisse pas facilement déposer un avis sur le site Internet.

Nous constatons que le projet de raccourcissement de la ligne de bus 191 est intégré à ce projet, avec l’implantation d’un terminus de cette ligne de bus dans cette avenue.

Nous rappelons que, dans le projet de piétonisation du centre-ville, il avait été dit début 2022 que la circulation des bus serait « modifiée mais non pénalisante« , ce qui se révèle faux.

Dans l’avenue Jean-Baptiste Clément passent actuellement les bus 189 et 190. S’y ajouterait le bus 191 pour monter jusqu’au rond-point avec la rue Pierre Corby et la rue Saint Christophe avant de redescendre jusqu’à son terminus en descente au droit du square de Saint Etienne.

Comme nous l’avons dit dans notre avis sur la piétonisation du centre-ville, le bus est ici utilisé comme variable d’ajustement des aménagements urbains, sans aucune considération pour les usagers des transports et sans aucune vision écologique qui inclut le développement de transports en commun fiables et performants.

Le projet présente le terminus envisagé pour la ligne 191, ce qui, rappelons-le, supprimerait les 5 derniers arrêts actuels à Clamart.

Nous rappelons notre avis : nous sommes contre le raccourcissement de cette ligne.

Utilité de la ligne entière à Clamart

Beaucoup de clamartois l’utilisent pour rejoindre directement la porte de Vanves (ligne 13 et tramway T3a) mais encore plus pour rejoindre la ligne 13 de métro à Malakoff-Etienne Dolet : nous l’avons d’ailleurs mesuré nous-mêmes un jeudi matin de novembre dernier, vers 8h20 : 27 passagers sont montés entre place du Garde et Clamart marché puis 23 entre piscine Châtillon-Malakoff et rond-point Gagarine (déviation par l’avenue Victor Hugo à Clamart car rue des Roissys fermée pour travaux). Personne n’est descendu jusqu’à l’arrêt Alexis Martin où 6 passagers sont descendus en se dirigeant à pied vers le métro Etienne Dolet, puis environ la moitié des passagers restants sont descendus du  bus à la station Etienne Dolet.

Sur une journée, les 5 arrêts concernés par le projet de raccourcissement de la ligne représentent plus de 25% des voyageurs montants qui seront lésés par l’éloignement de cette ligne : en effet, il y a 450m minimum entre l’arrêt Mairie (direction place du Garde) situé rue du Trosy et le futur terminus, 500m minimum entre l’arrêt Mairie (direction porte de Vanves) situé rue de l’Église et le futur terminus, 350m minimum entre l’arrêt Marché (deux directions) situé rue Pierre et Marie Curie et le futur terminus. De plus, ce futur terminus sera dans une côte par rapport aux 5 arrêts concernés, donc plus pénible d’accès pour les utilisateurs actuels de ces 5 arrêts.

Par ailleurs, nous savons que la ligne 13 va connaître dans les années à venir de nombreux travaux, notamment pour son automatisation. Il ne faut pas ajouter à ces désagréments des difficultés de desserte par bus pour les usagers clamartois.

Utilité de la ligne entière pour le territoire Vallée Sud Grand Paris

La ligne 191 dessert des arrêts dans Clamart, Châtillon, Malakoff dont les centres-villes de Clamart et Malakoff.

Elle dessert à Clamart le centre-ville dont la mairie, le conservatoire de musique, la Maison des Sports, le dojo du centre, le futur complexe Hunebelle, la Poste centrale, et, pas très loin, la médiathèque La Buanderie, équipements accessibles aux clamartois de la partie de Clamart située en bas des Galvents et dans le quartier Gare (Roissys/Marguerite Renaudin) et, pour certains, aux habitants de Châtillon et Malakoff.

Elle dessert aussi la forêt de Meudon, d’où son utilisation par des clubs de randonnée et par des groupes d’enfants, de Clamart comme de Châtillon et de Malakoff.

Elle rend aussi accessibles aux clamartois d’une partie du quartier Percy-Schneider, du centre-ville, des Galvents, du quartier Gare (Roissys/Renaudin) : le stade nautique Châtillon-Malakoff (en cours de refonte) et le Théâtre 71 de Malakoff.

Même si les moins longues des distances concernées permettent à un certain nombre de gens d’utiliser le vélo pour faire le déplacement, il est indispensable de garder la ligne de bus 191 existante pour que les personnes n’utilisant pas le vélo puissent faire ces déplacements facilement, sans changement de bus rédhibitoire ou sans décider de prendre leur voiture individuelle quand elles en ont une.

Inconvénients du lieu du terminus

Concernant le lieu envisagé pour le terminus, au droit du square de Saint Etienne : il faut une longueur de 2 bus pour un terminus (soit 25-26m) et un aménagement avec suffisamment de place pour l’attente des passagers. Le schéma sur le site Internet de VSGP montre le square avec semble-t-il une largeur un peu moindre qu’actuellement. Le terminus a bien une longueur de 25-26m, en plus des « biseaux » de trottoirs. Vu la taille actuelle du square, sa réduction le fait presque disparaître et, en tout cas, fait voisiner des jeux pour enfants avec un terminus de bus, ce qui n’a rien d’agréable. Même s’il existe encore, cette atteinte au square est inadmissible.

Il y a aussi, au vu du schéma, le problème du cisaillement de la piste cyclable prévue par les bus arrivant à leur terminus ou en partant.

Pour les chauffeurs, nous savons que ce serait aussi une dégradation car ils n’y bénéficieraient pas d’un lieu de (court) repos comme place du Garde. De plus, même si nous savons que l’aménagement d’un tel terminus permet l’accessibilité du bus en UFR quand la pente est inférieure à 5% (ce qui serait le cas ici), l’accessibilité du terminus lui-même est tout de même rendue plus difficile par son implantation, dans cette rue en pente.

Il faut ajouter que, pour des riverains, un terminus est potentiellement plus générateur de nuisances qu’un simple arrêt. De plus, alors que le passage de 3 lignes de bus par exemple rue de Meudon, dont un des côtés est inhabité, semble poser des problèmes de nuisances, il s’agit là d’ajouter une 3ème ligne de bus sur l’avenue JB. Clément entre le carrefour avec la rue de Châtillon et le carrefour avec la rue Pierre Corby, alors même que de grands immeubles bordent l’avenue J.B. Clément des deux côtés. Cela signifie que de nombreux riverains seront concernés. Il était prévu d’interroger les dits riverains sur ce sujet : la consultation par VSGP, qui leur semble destinée, n’est pas très connue et a une durée limitée, avec le risque d’obtenir une trop faible participation.

Nous nous sommes inquiétés également du risque de dévalement dans la descente d’un bus garé au terminus. Notre connaissance de l’histoire des transports à Clamart nous a rappelé l’accident qui avait eu lieu en 1925, quand un tramway arrêté rue de Paris (avenue Jean Jaurès) par son conducteur pour aller boire un café avait dévalé la pente (pourtant faible) de l’avenue pour percuter un autre tramway, causant plusieurs blessés. La RATP nous a précisé que les conducteurs savent gérer les terminus en pente, en calant leur roue droite sur le bord du trottoir afin que le bus ne se déplace pas seul, ceci s’ajoutant à l’utilisation du frein de parking et du frein de stationnement. Il nous semble toutefois qu’un tel terminus est un peu moins sûr à cet égard qu’un arrêt à plat, car il dépend plus du facteur humain.

C’est pour toutes ces raisons, basées sur des données et du concret, que nous demandons le maintien du 191 sur son trajet actuel, avec terminus place du Garde. Pour éviter le passage de 3 lignes de bus dans les petites rues du secteur de la mairie, nous rappelons notre demande de maintenir le passage du 162 rue Paul Vaillant-Couturier grâce à un aménagement adapté (zone partagée au moins pour piétons, vélos, bus), ce qui permettrait également de maintenir des possibilités de routes alternatives pour les bus desservant le centre-ville en cas de blocage d’une des voies existantes.

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Piétonisation du centre-ville : texte de l’avis de l’AUT

Un problème technique empêche le lien vers le document en pdf de fonctionner. Voici donc le texte intégral de notre avis ci-dessous.

Avis sur la piétonisation du centre-ville

En fin de la phase-test d’octobre à décembre 2022

25 décembre 2022

L’AUT de Clamart avait rédigé un avis le 11 avril 2022 sur ce qui était alors un projet de piétonisation du centre-ville de Clamart.

A la fin de la « période-test » d’octobre à décembre 2022, nous tenons à faire part de nos remarques, comme nous l’avons fait également à MM. Kehyayan et Le Got lors d’un échange le 13 décembre.

1/Tout d’abord, nous maintenons notre avis concernant la marche : améliorer les conditions de déplacement des personnes se déplaçant à pied, ce n’est pas forcément réaliser de grands quartiers piétons, même s’ils peuvent être tout-à-fait agréables pour s’y promener. C’est surtout permettre au quotidien au maximum de gens de se déplacer à pied et au maximum de gens à mobilité réduite de se déplacer en fauteuil roulant, confortablement et en sécurité, grâce à des trottoirs assez larges, libérés de voitures qui s’y garent, de mobilier urbain mal implanté, de chantiers mal organisés, de véhicules trop rapides pour y rouler (véhicules automoteurs comme les trottinettes électriques, les gyropodes…), toutes choses qui demandent actuellement à être beaucoup améliorées à Clamart.

Concernant particulièrement les PMR, nous rappelons avoir demandé de revoir la distribution des emplacements de places réservées aux titulaires de la carte mobilité inclusion stationnement dans ce secteur, afin de garantir une bonne accessibilité et de traiter différemment l’accès des véhicules munis de ces cartes de l’accès des autres véhicules.

2/Concernant les conséquences sur les transports en commun, pour lesquels il était dit dans le projet que leur circulation serait « modifiée mais non pénalisante« , nous avions demandé sur quelle(s) enquête(s) cette affirmation reposait. Nous n’avons pas eu de réponse à cette question mais avons connaissance de certaines données sur des durées de trajet. Nous reprenons ci-dessous les effets sur les différentes lignes de bus.

  • Le 189 : dans le projet, il était mentionné une « légère déviation« : Nous nous étions inquiétés de l’avis des commerçants de la partie concernée de l’avenue Jean Jaurès, car ceux-ci s’étaient battus il y a une quinzaine d’années pour garder le 189 dans cette partie de rue, même lors de son aménagement en « zone de rencontre ». Nous avions aussi dit qu’il fallait mesurer en situation réelle les temps de trajet du 189 par les 2 itinéraires avant toute décision définitive. En effet, au lieu d’un virage, le bus doit maintenant en faire 3.

Nous notons en point positif, le feu à priorité bus au carrefour J.Jaurès/E.d’Orves/G.Péri, qui lui permet de tourner à gauche en priorité sur les voitures, sans pénaliser beaucoup ces dernières. Après, le 189 tourne à droite avenue V.Hugo, ce qui est moins gênant, puis il doit tourner à gauche sur la rue Paul Vaillant-Couturier, ce qui pose problème vu toute la circulation concentrée à cet endroit, ce malgré des modifications du fonctionnement des feux liée au passage de 4 à 3 branches.

Toutefois, cette modification d’itinéraire n’est pas la plus problématique, ne concernant par ailleurs qu’un sens de circulation de la ligne.

En revanche, les effets du chantier à venir au coin des rues Victor Hugo et Paul Vaillant-Couturier sur le fonctionnement du carrefour, donc sur les bus qui y passent (162, 189, 190, 191) nous inquiètent beaucoup.

  • Le 162 : il était annoncé que c’était « la seule ligne à être modifiée« . Ceci s’est révélé être faux. Toutefois, nous rappelons que nous avions dit que cette ligne demandait à être améliorée et non pas à être encore dégradée, si l’on veut développer et non handicaper les dessertes « banlieue-banlieue » en transports en commun. Nous nous étions prononcés contre sa déviation et l’augmentation consécutive de la durée de son trajet.

Nous avons échangé avec IDFM et la RATP à ce sujet. Nous avons appris que la durée du trajet du 162 par la déviation qui lui est imposée augmente de 3-4min en direction de Meudon et de 3-5min en direction de Villejuif. Cela peut paraître peu, mais chaque durée ajoutée dégrade cette ligne. Avec le même nombre de bus, cela réduit encore sa fréquence déjà insuffisante, avec des attentes inacceptables de parfois 45min, surtout depuis les derniers mois de situation catastrophique des bus en Île-de-France. Il arrive de plus en plus souvent que les bus s’arrêtent à Châtillon pour repartir vers Villejuif.

La mairie de Clamart dit agir en faveur de cette ligne de bus qui n’est pas satisfaisante : nous sommes d’accord avec elle sur ce point. Mais nous avons aussi compris que la mairie de Clamart estime que les quelques minutes perdues en plus sont négligeables par rapport aux minutes d’attente actuelles. Or, tout cela ne fait que s’ajouter, dans le sens d’une détérioration des conditions de voyage des personnes. Nous suggérons d’attendre d’avoir les « moyens supplémentaires » et les bus plus fiables apparemment prévus avant de songer à changer quoique ce soit, sans que ces moyens soient pris à d’autres lignes de bus du secteur.

Un arrêt n’est plus desservi, l’arrêt Trosy : des personnes qui travaillent comme aides à domicile dans le centre de Clamart et habitent à Bagneux nous ont dit que cela pose des problèmes aux personnes dont elles s’occupent et qui n’ont plus d’arrêt de bus près de chez elles. Nous ne pouvons pas quantifier cet effet mais le signalons.

Par ailleurs, alors que les théâtres de Chatillon et de Clamart ont fusionné, il faudrait garder un arrêt de desserte du théâtre de Clamart pour les châtillonais qui y viennent, arrêt également utile pour des habitants du centre de Clamart qui veulent aller à Châtillon.

Autre effet négatif : le blocage du centre-ville par la fermeture de 130m de la rue PVC fait qu’en cas d’autre blocage entre la rue PVC et la place du Garde (manifestation, incident, travaux…), le bus 162 est dévié carrément par l’avenue JB Clément, le quartier du Jardin Parisien et l’avenue Claude Trébignaud ! C’est alors un détour énorme, qui sera encore plus long quand le T10 devra être croisé pour rejoindre l’avenue Claude Trébignaud ! C’est arrivé deux fois pendant la période-test : une fois le dimanche 4 décembre pour des travaux sur un chantier rue du Trosy (avec pourtant sur l’arrêté affiché « la circulation des bus sera prioritaire » !), une fois le vendredi 16 décembre en fin d’après-midi pour un défilé festif organisé par la mairie. Les voitures peuvent passer par quelques petites rues du secteur mais pas les bus. Dans ces cas-là, il faut absolument rouvrir aux bus la partie de la rue PVC qui est fermée.

C’est pourquoi nous demandons que, plutôt que totalement piétonne (avec toutefois les accès autorisés aux riverains, livraisons, véhicules de secours,…) cette rue soit transformée en zone partagée (légalement « de rencontre ») aménagée de façon très « lisible » ou encore en zone apaisée (légalement « zone à trafic limité »), comme cela existe, sous une forme ou une autre :

  • À Paris, rue Saint Paul,
  • A Issy-les-Moulineaux, prochainement, avenue de la République (avec le 169),
  • Dans des villes de province.

Voir à ce sujet la conférence « Partage de la voirie : quelle place pour les bus? » organisée le 15 février dernier par l’Institut Paris Région : https://www.institutparisregion.fr/mobilite-et-transports/transports-publics/partage-de-la-voirie-quelle-place-pour-les-bus/

Voir aussi les informations sur les aménagements favorisant la marche à pied issues d’une conférence organisée le 13 octobre dernier par le CEREMA : https://www.cerema.fr/fr/actualites/plans-pietons-villes-plus-marchables-retour-rendez-vous

La mairie de Clamart dit avoir étudié cette possibilité et avoir estimé que c’est dangereux pour les piétons car « pas assez lisible » et car la rue Paul Vaillant-Couturier est trop étroite pour cela.

Il en est de même pour la solution d’une piétonisation uniquement le samedi ou le week-end. La mairie de Clamart estime que cela ne changerait pas les habitudes de transit automobile. En tout cas, cela se fait place de la République à Vanves durant les mois d’été, et cela permet au 189 de n’être pas dévié pendant les périodes d’activité où la ligne est la plus chargée.

Nous estimons qu’une zone partagée est possible, avec beaucoup moins d’effets négatifs que le choix de fermer la rue aux bus, vu que la fréquentation piétonne n’est pas intense tous les jours de la semaine à toutes les heures, et vu que la fréquence du 162, même si on parvient à l’améliorer, n’est pas très élevée. Un arrêt pourrait être implanté au droit du théâtre/cinéma/marché car un arrêt au milieu d’une telle zone, outre une bonne desserte des équipements concernés, rendrait plus facile le respect par le bus de la vitesse réduite et meilleure la perception par les piétons.

  • Le 191 : cette ligne de bus n’était pas mentionnée dans le projet de piétonisation. Elle est arrivée après, parce que, selon ce que nous avons compris, des riverains habitant sur le nouveau trajet du 162 ont protesté d’avoir une ligne de bus supplémentaire passant dans leur rue, en plus de 190 et du 191. Ils ont aussi « récupéré » le Noctilien N62 (erreur avec N63) qui, s’il a une fréquence faible, passe par nature en pleine nuit.

En conséquence, face à ces plaintes, le maire de Clamart leur a promis en réunion publique le 20 octobre et dans le journal Clamart infos que le 191 ne passerait plus chez eux, et qu’ils ne garderaient donc que deux lignes de bus comme avant. Ceci est proprement scandaleux, transformant le bus en variable d’ajustement des aménagements urbains, sans aucune considération pour les usagers des transports et sans aucune vision écologique qui inclut le développement de transports en commun fiables et performants.

La réalité est que ce n’est toujours pas le cas et heureusement. Il y a eu un épisode malheureux fin octobre, où, le lundi 24, des usagers erraient dans le centre-ville en cherchant le 191. Celui-ci avait vu sa ligne arrêtée en amont, rue Pierre et Marie Curie puis rue Paul Vaillant-Couturier, dans une improvisation apparente. Des travaux prévus rue de Meudon (dans la semaine, devant le 28, par Veolia selon une affichette  apposée à l’arrêt Hunebelle) étaient supposés l’empêcher d’y passer, sans empêcher le 162 et le 190 de passer… Finalement, le 191 a repris son itinéraire habituel la même semaine, sans nouvelle modification à ce jour, sauf dans les cas d’interruption du trafic vers la mairie (voir 162).

Des chauffeurs de la RATP nous ont dit que cette ligne a failli être supprimée en septembre, et que la mairie de Malakoff s’y est opposée, mais la mairie de Clamart ne semble pas au courant.

En revanche, nous avons appris en échangeant avec IDFM et la RATP qu’il est envisagé de raccourcir la ligne 191 en supprimant les 5 derniers arrêts à Clamart et en installant le terminus avenue JB Clément, au droit du square de St Étienne. Nous sommes contre le raccourcissement de cette ligne. Nous savons que beaucoup de clamartois l’utilisent pour rejoindre directement la porte de Vanves (ligne 13 et tramway T3a) mais encore plus pour rejoindre la ligne 13 de métro à Malakoff-Etienne Dolet : nous l’avons d’ailleurs mesuré nous-mêmes un jeudi matin de novembre, vers 8h20 : 27 passagers sont montés entre place du Garde et Clamart marché puis 23 entre piscine Châtillon-Malakoff et rond-point Gagarine (déviation par Clamart car rue des Roissys fermée pour travaux). Personne n’est descendu jusqu’à l’arrêt Alexis Martin où 6 passagers sont descendus en se dirigeant à pied vers le métro Étienne Dolet, puis environ la moitié des passagers restants sont descendus du  bus à la station Étienne Dolet. Sur une journée, les 5 arrêts concernés représentent plus de 25% des voyageurs montants qui seront lésés par l’éloignement de cette ligne : en effet, il y a 450m minimum entre l’arrêt Mairie (direction place du Garde) situé rue du Trosy et le futur terminus, 500m minimum entre l’arrêt Mairie (direction porte de Vanves) situé rue de l’Église et le futur terminus, 350m minimum entre l’arrêt Marché (deux directions) rue Pierre et Marie Curie et le futur terminus. De plus, ce futur terminus sera dans une côte par rapport aux 5 arrêts concernés, donc plus pénible d’accès pour les utilisateurs actuels de ces 5 arrêts.

Nous savons que la ligne 13 va connaître dans les années à venir de nombreux travaux pour notamment son automatisation. Il ne faut pas ajouter à ces désagréments des difficultés de desserte par bus aux usagers clamartois.

Concernant le choix du terminus au droit du square avenue Jean-Baptiste Clément : il faut une longueur de 2 bus pour un terminus et un aménagement avec suffisamment de place pour l’attente. Cela signifie donc qu’il faut prendre de la surface sur le square. Vu sa taille, cela signifie quasiment sa disparition, ce qui est inadmissible.

Il faut ajouter que, pour des riverains, un terminus est plus potentiellement générateur de nuisances qu’un simple arrêt. Il serait prévu d’interroger les dits riverains sur ce sujet : c’est en effet indispensable.

Pour les chauffeurs, nous savons que ce serait aussi une dégradation car ils n’y bénéficieraient pas d’un lieu de (court) repos comme place du Garde. De plus, même si nous savons que l’aménagement d’un tel terminus permet l’accessibilité du bus en UFR quand la pente est inférieure à 5% (ce qui serait le cas ici), l’accessibilité du terminus lui-même est tout de même rendue plus difficile par son implantation, dans cette rue en pente.

Nous nous sommes inquiétés également du risque de dévalement dans la descente d’un bus garé au terminus. Notre connaissance de l’histoire des transports à Clamart nous a rappelé l’accident qui avait eu lieu en 1925, quand un tramway arrêté rue de Paris (avenue Jean Jaurès) par son conducteur pour aller boire un café avait dévalé la pente (pourtant faible) de l’avenue pour percuter un autre tramway, causant plusieurs blessés. La RATP nous a précisé que les conducteurs savent gérer les terminus en pente, en calant leur roue droite sur le bord du trottoir afin que le bus ne se déplace pas seul, ceci s’ajoutant à l’utilisation du frein de parking et du frein de stationnement. Il nous semble toutefois qu’un tel terminus est un peu moins sûr à cet égard qu’un arrêt à plat, car il dépend plus du facteur humain.

Nous sommes contre le raccourcissement de cette ligne également pour des raisons territoriales. Cette ligne dessert des arrêts dans Clamart, Châtillon, Malakoff dont les centres-villes de Clamart et Malakoff. Elle dessert à Clamart le centre-ville dont la mairie, le conservatoire de musique, la Maison des Sports, le dojo du centre, et le futur complexe Hunebelle, équipements accessibles aux clamartois de la partie de Clamart située en bas des Galvents et dans le quartier Gare (Roissys/Marguerite Renaudin) et, pour certains, aux habitants de Châtillon et Malakoff. Elle rend aussi accessibles aux clamartois d’une partie de Percy-Schneider, du centre -ville, des Galvents, du quartier Gare (Roissys/Renaudin) le stade nautique Châtillon-Malakoff (en cours de refonte) et le Théâtre 71 de Malakoff. Même si les distances concernées permettent à un certain nombre de gens d’utiliser le vélo pour faire le déplacement, il est indispensable de garder la ligne de bus 191 existante pour que les personnes n’utilisant pas le vélo puissent faire ces déplacements facilement, sans changement de bus rédhibitoire ou sans décider de prendre leur voiture individuelle quand elles en ont une.

  • Le 190 : ce bus n’est en temps normal pas perturbé par la fermeture des zones piétonnisées. Toutefois, il n’a plus d’échappatoire dès qu’il y a un blocage vers la mairie (voir 162). Au lieu de pouvoir rattraper son trajet en passant rue Paul Vaillant-Couturier, il est dévié pour aller prendre l’avenue Claude Trébignaud en ne desservant plus du tout le centre-ville de Clamart, ni une partie du quartier Jardin Parisien. C’est arrivé les 4 et 16 décembre derniers. Cette situation, pas quotidienne mais potentiellement assez fréquente, est inadmissible pour garantir un fonctionnement satisfaisant des transports en commun dans notre commune.

En plus des conséquences négatives déjà présentées pour les lignes précitées, la rigidification du système enlevant quasiment toute possibilité alternative de passage des bus dans le centre-ville de Clamart est une dégradation que nous n’acceptons pas. Nous savons que la RATP a alerté plusieurs fois VSGP sur cette situation, de façon tout-à-fait rationnelle et raisonnable et nous alertons également sur ce point.

3/Conclusion

Nous demandons de maintenir le passage du 162 rue Paul Vaillant-Couturier grâce à un aménagement adapté, avec en conséquence le maintien du 191 sur son trajet actuel, et le maintien des possibilités de routes alternatives pour les bus desservant le centre-ville en cas de blocage d’une des voies existantes.

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Piétonisation du centre-ville : avis de l’AUT

Le 25 décembre dernier, nous avons diffusé notre avis sur les effets sur les bus de la piétonisation du centre-ville de Clamart :

Nous l’avons mis sur le site dédié https://clamart-pieton.fr/. Nous l’avons également envoyé au maire de Clamart-président de Vallée Sud Grand Paris, avec copies aux adjoints au maire de Clamart chargés des transports (M.Kehyayan) et du projet de piétonisation (M. Le Got), ainsi qu’au vice-président de Vallée Sud chargé des transports (M.Lengereau). Nous l’avons diffusé également aux maires et adjoints aux maires chargées des transports des villes du 92 concernées par le 162 et le 191, ainsi qu’à nos interlocuteurs de la RATP et d’IDFM.

Depuis, nous avons constaté que la « phase-test » semble être prolongée jusqu’à début février.

Nous avons aussi vu que le projet de terminus du 191 avenue Jean-Baptiste Clément est intégré dans le projet de réaménagement de cette avenue qui figure sur le site de Vallée Sud Grand Paris: https://www.valleesud.fr/fr/infosvoirie. Les remarques et avis sont à envoyer avant le 15 janvier 2023.

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